Entretien avec Alexandre Guyenne, porteur d'un projet en acoustique

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Entretien avec Alexandre Guyenne, porteur d’un projet en acoustique

Catégorie : Non classé

Dans le cadre d’un entretien, nous avons interrogé Alexandre Guyenne. Ce porteur de projet en acoustique nous explique son parcours, son projet et sa vision du marché.

Qui es-tu ?

Je suis Alexandre Guyenne. J’ai 33 ans.

Je suis originaire de Cognac, en Charente.

Je suis le porteur du projet « Quiet », projet concernant l’acoustique.

Quel est ton parcours professionnel ?

Nous pouvons organiser mon parcours professionnel en 3 temps :

  1. Après mon bac, j’ai effectué une classe préparatoire scientifique à La Rochelle pendant 3 ans
  2. Puis, j’ai intégré une école d’ingénieur spécialisée dans le BTP, l’ESTP, à Paris pendant 3 ans également
  3. Enfin, j’ai terminé mon cursus par une école de commerce, l’ESCP Business School à Paris

A la fin de mes études, j’ai travaillé pour Vinci Construction à Nouméa. J’étais impliqué dans  la construction du rez-de-chaussée et du 1er étage d’un hôpital.

En 2015, j’ai rejoint un grand groupe industriel pour effectuer un montage de projets d’éolien en mer. Secteur intéressant car nouveau en France.

J’ai travaillé sur 2 projets de 2 milliards d’euros chacun.

Pourquoi Quiet ?

Concernant le choix du nom « Quiet », c’est un nom qui se comprend aussi bien en Français qu’en Anglais.

Le nom de l’entreprise évoluera certainement un peu car la marque « Quiet » est déjà déposée.

Je me suis lancé dans ce projet entrepreneurial car, il y a un 1 an, je réalisais que ma vie professionnelle ne me correspondait pas vraiment. C’était confortable mais je m’ennuyais. Le rythme ne me correspondait pas.

J’ai donc voulu lancer mon projet. J’ai choisi l’acoustique car je suis sensible au bruit et ce marché me semble pertinent vis-à-vis des problématiques de demain.

Le projet de Quiet est de proposer des objets du quotidien avec des propriétés acoustiques. Je réfléchis notamment à des têtes de lits acoustiques. Le projet est encore embryonnaire.

Quel est ton parcours depuis le début de « Quiet » ?

J’ai fait l’incubateur de l’ESCP, « Blue Factory », en automne dernier et, aujourd’hui, je cherche le prochain qui pourra accompagner mon projet.

En effet, je trouve que c’est très pertinent d’avoir accès à certains services (Fablab, conseils, outils, …) et une communauté. Ces incubateurs sont également importants car ils apportent une émulation et de l’entraide.

Ils m’ont également permis d’avoir des critiques intéressantes sur mon projet et de mieux définir mon business plan.

J’ai également un designer qui travaille avec moi pour faire des prototypes de produits depuis 2 mois.

On commence à montrer ces prototypes 3D à des clients potentiels (particuliers, propriétaires d’hôtels, agenceurs d’open space, …).

Comment t’es-tu lancé dans l’acoustique ?

Je me suis lancé, en premier lieu, car je suis sensible au bruit et que je ne trouvais de solutions à mon problème. Il m’est souvent arrivé d’être très désagréablement gêné par des environnements sonores bruyants et il me semblait important d’y apporter une réponse.

Que fais-tu ? En quoi consiste, concrètement, ton travail ? As-tu une journée type ?

Je n’ai pas de journée type. En ce moment, j’ai un emploi à côté ce qui me laisse encore peu de temps. Mais cela va bientôt évoluer.

Actuellement, je suis sur l’identification de la cible et la définition du business plan.

Justement, avec qui travailles-tu ou souhaites-tu travailler ?

Comme expliqué, cela reste à approfondir. Je pense aux restaurants, aux hôteliers… De manière générale, je pense même à tous les endroits où la densité est inévitable (coworking, gares, …).

Je souhaite démarrer par la France et éventuellement m’internationaliser par la suite.

Quel est ta vision du marché ?

Le marché en est encore à ses débuts. Aujourd’hui, je dirais que le secteur de l’acoustique est un peu comme une forêt vierge avec beaucoup de choses à mettre en place.

D’un côté, la plupart des professionnels savent que le bruit est un problème car ils ont beaucoup de feedback en ce sens. De l’autre, ils ne sont pas prêts à mettre des grosses sommes pour corriger cela sauf si la réglementation l’impose.

Je pense qu’il y a un effort de pédagogie à faire afin d’expliquer l’intérêt de gérer le bruit. Il faudrait modéliser l’impact du bruit sur leurs business.

Preuve que la reconnaissance du problème du bruit prend de plus en plus d’importance, le site « La fourchette » met, depuis peu, une note pour le bruit dans ses filtres.

Enfin, je pense que le confinement a eu un impact sur notre rapport au bruit. Une fois que les gens ont eu accès au silence, ils en redemandent !. C’est notamment ce qu’a mis en avant une étude récente du CidB.

Qu’est-ce qui te passionne ?

J’aime beaucoup rencontrer des gens et discuter avec eux. Je dirais même que ma force principale est de fédérer une équipe. C’est dans le relationnel que je m’épanoui le plus.

De même, j’apprécie beaucoup d’avoir l’opportunité de créer l’identité de ma marque (visuel, valeurs, …).

Enfin, je dirais que l’acoustique est passionnant car touche de nombreux domaines. En effet, on s’intéresse à la fois à la physique, la psychologie, le design et l’usage.

Un mot pour conclure ?

J’aimerais finaliser la création de ma société au printemps. Ceci afin qu’en septembre nous puissions mettre sur le marché nos premiers produits.